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Le blog de jean-michel Bouhours

Pure Colors, Dharhan (Arabie Saoudite)

21 Octobre 2013 , Rédigé par jean-michel Bouhours

PURE COLORS

This exhibition begins with two contemporary works that address the nature of light: Anthony Mac Call's installation Line Describing a Cone, (1973), will show a solid light sculpture, directly inspired by the principle of camera obscura, and a diaphragm designed by the French architect Jean Nouvel for the façade of the Institut du Monde Arabe in Paris, which is a hybrid object inspired by the operation of the iris of the human eye but also by the Arab latticework.
Our knowledge about light, about the reason why we perceive objects in color has been the subject of a fruitful exchange of knowledge between East and West since ancient times. The first catoptrics laws were formulated in the 11th century by the great scholar Ibn Al Haytham, in Cairo. His research helped advance the assumptions of antiquity significantly, including Euclid’s and Ptolemy’s assumptions. Al Haytham developed the principle of light radiation and the law of reflection. Later on Descartes, Kepler and Newton, in the 17th and 18th centuries,  wrote their treaties about the decomposition of light into a spectrum of pure colors. Finally, Maxwell’s and Einstein’s laws defined the corpuscular theory of light.


Western art of the 20th century has made many radical aesthetic revolutions and, among them, the revolution of abstraction. The psychology of perception, cognitive sciences, and the influence of non-Western cultures have nourished the work of many artists. One of the striking features about color in the art of the 20th century is its "empowerment", especially vis-à-vis drawing and shape. Color is in itself, with its expressive capacity, free from any consideration of truth in relation to the visible world. It releases a unique force of symbolic expression.

 

 

 

  WP 20131014 007

 

 

Giovanni Anselmo

Les œuvres de Giovanni Anselmo des années 60  sont des unicums placés sous le signe de la précarité d’un équilibre entre forces en présence. Certaines œuvres pointent plus particulièrement  la précarité des êtres biologiques,  et dégagent  l’impression  d’une loi cosmique environnante violente et quiète à la fois, qui nous constitue et que nous oublions. Invisibilité contre visibilité. « Sans titre » fait partie de ce corpus et pourtant le premier sentiment est celle d’une grande violence, quasi expressionniste : le granit semble avoir enfourné la salade ; celle-ci déborde de toute part, enserrée entre deux grandes mâchoires, comme si elle tentait d’échapper à un destin funeste. Le combat est inégal entre le végétal et le minéral ; celui-ci ne relâchera pas de sitôt sa proie. Festin gargantuesque et cannibale à la manière du Saturne dévorant un de ses fils de Francisco de Goya. Cette interprétation, confirmée par le titre de « Strutture che mangia » (structure qui mange) donné dans le catalogue de la galerie Sonnabend en 1969 et que depuis l’artiste a depuis réfuté, serait réductive mais on n’a jamais évoqué cette dimension allégorique, et comestible de cette pièce. L’artiste se défend de mise en forme de la réalité, de signe car son projet consiste à plonger dans l’essence même  de la  réalité en reproduisant un système en équilibre à partir de forces contradictoires. Cet équilibre est paradoxal entre les deux morceaux de granit reliés entre eux par un fil de cuivre et la salade dont la résistance à l’écrasement est suffisant pour permettre que les deux blocs de garnit ne tombent à terre.  Anselmo les a choisi à bon escient se ménageant « la plus grande liberté de choisir ou d’utiliser certains matériaux »[1]  La salade est choisie pour son processus de pourrissement progressif qui donne à l’œuvre un caractère évolutif. « L’œuvre a  l’air immobile, et pourtant elle respire et travaille »[2]  mais aussi pour son appartenance au système chlorophyllien découvert au début du XIXe siècle.  La chlorophylle est un pigment qui absorbe l’intégralité du spectre lumineux visible pour le transformer  en énergie chimique. La salade de l’œuvre d’Anselmo, cueillie et donc dans un processus d’entropie accélérée,  n’est plus que la mémoire de ce processus naturel interrompu, son processus de rémanence au terme duquel la partie « faible » du montage provoquera par sa décomposition  la chute des parties que l’on prenait au premier abord dans un rapport de force favorable voire invincibles. Dans Le visible et l’invisible, Maurice Merleau-Ponty décrivait pour les apparences et la psyché » des Réalités flottantes mettant en doute le principe de réalité solide.  « il colore solleva la pietra » (La couleur soulève la pierre)  leitmotiv de nombres de pièces d’Anselmo se vérifie ici car quand la couleur disparait (le vert) pour des bruns, voire des noirs, le montage se rompt. La couleur verte retenait donc la pierre, preuve s’il en est d’un véritable paradoxe au sens de la philosophie présocratique.

JMB (texte inédit)

 

[1] G. Anselmo Arte povera, Mazzotta, Milan, 1969 ; trad. Fr Karin Wackers, repris sin catalogue Anselmo Musée d’art contemporain, Lyon, 1989

[2] Cité par Bruno Corà »Giovanni Anselmo : lieux de la réversibilité universelle » in catalogue Anselmo, 1994, Nice, MAMAC, p 29

Pure Colors, Dharhan (Arabie Saoudite)
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